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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 21:14

Presse-Océan a relaté ce week-end mon opposition à la restauration de la Maison Julien Gracq par la Région.

 

J'assume cette position responsable !

 

Mettre 2,4 millions d'euros d'étude et de travaux, sans parler du coût de fonctionnement annuel - éternel - à la charge des contribuables, me semble être d'un autre temps.

On peut honorer l'oeuvre de ce grand écrivain de mille autres façons, sauf à trouver un mécène privé.


Les temps ont changé, mais les socialistes régionaux comme nationaux ne l'ont toujours pas compris

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 14:20

Parce qu’il espérait que l'opposition accepte sans broncher une nouvelle augmentation du nombre de membres de sa commission permanente avec les indemnités qui vont avec, Jacques AUXIETTE fait payer ce refus de bon sens à son opposition.

En effet, à la fois pour des raisons de coût et de fonctionnement l'opposition régionale UMP-MPF s'est opposée à cette nouvelle dépense particulièrement indécente en cette période où l'on demande des efforts aux Français.

Comment auraient-ils pu comprendre cette nouvelle gabegie de la gauche  si ce n'est par un petit arrangement entre élus?

En représailles, à la fois mesquines et d'un autres temps,  Jacques AUXIETTE bloque depuis deux sessions, le remplacement de Catherine DEROCHE-HERVE (démissionnaire depuis sa réélection au Sénat) à la Commission Permanente et refuse aujourd'hui toute permutation de commissions entre élus d'un même groupe.

C'est du jamais vu à la Région. En démocratie l'élection au suffrage universelle donne comme premier devoir de respecter sa minorité, Jacques AUXIETTE semble une nouvelle fois l'avoir oublié et revient à cette gouvernance autoritaire qui a longtemps fait sa réputation en Vendée !

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 13:40

Monsieur le Président, mes chers collègues,

 

Puisqu’il semble que ce débat budgétaire soit surtout l’occasion de saluer le départ de celui qui, après avoir été durant 18 ans dans l’opposition - on ne souhaite cela à personne - a été, pendant 7 ans 1/2 ans, le Rapporteur général du Budget, l’opposition, elle aussi apportera donc sa contribution au débat, en distinguant comme il se doit, l’homme de l’adversaire  politique. 

 

L’homme tout d’abord, pour lui reconnaitre en dehors de cet hémicycle, des qualités humaines indéniables. 

 

Je peux en témoigner. IMG 1566

 

En quittant cette assemblée, nous reconnaitrons aussi, que vous avez su mettre, contrairement à

tant d’autres dans votre parti, vos actes en cohérence avec vos convictions puisque vous

avez décidé de ne pas attendre l’adoption d’une éventuelle loi contre le cumul des mandats pour vous l’appliquer

Respect donc.

 

Voilà pour l’homme.

 

Quant à l’adversaire politique, l’opposition ne s’associera évidemment pas à l’hommage qui vous a été rendu par notre président, qui si satisfait de votre travail, vous a pourtant en début de cette nouvelle mandature, nous ne l’oublions pas, adressé une sanction au combien vexatoire, en ne vous renouvelant pas sa confiance pas pour la 1er vice-présidence de notre assemblée.

 

Non, l’opposition est moins hypocrite, elle a toujours combattu votre politique budgétaire considérant que celle-ci n’était pas responsable :

 

En effet, nous retiendrons que sous votre ère (comparaison des comptes administratifs 2003 et 2010), la dette de la région des Pays de la Loire par habitant a plus que doublée et est passée de 122 € à 262,26 €.

En même temps, les impôts directs par habitant ont cru de 52%, passant de 47,94 € à 72,93 €.

 

La TIPP a été poussée à son taux maximum, taxe s’il est pourtant, des moins justes.

Les impôts ont été augmentés de plus de 20% sous le mandat dernier et cette hausse n'a été stoppée que grâce finalement, aux décisions de gel prises par l'état.

La Région a même souscrit sous votre autorité, on en a peu parlé,  des emprunts toxiques même s’ils ont été corrigés depuis :

- le premier, d’un montant de 18,6M€, souscrit pour 15 ans, prévoit un taux fixe de 3,85% jusqu’au 1er décembre 2008, mais égal à plus de 2 fois l’inflation pour les 14 années suivantes, plafonné à 5,75%

 

- le second, d’un montant de 39M€, souscrit également sur 15 ans, fixe un taux à 3,26 % jusqu’au 7 avril 2010 mais au-delà «ce taux sera majoré d’une marge déterminée, pour une période d’intérêt donnée, comme le niveau maximal observé entre 0 et 2,2 fois la valeur de la différence constatée entre le Tibeur 12 mois post-fixé et un seuil de 7% augmenté de la marge évolutive de la période d’intérêt précédente, étant précisé que le taux d’intérêt serait fixé à 3,26 % pendant 5 ans à chaque constatation du Tibeur 12 mois en deçà d’un seuil de 4,4 % au titre des échéances postérieures au 7 avril 2010 ».

 

Vous avez  aussi placé notre Région sous le système de notation de Standard & Poor's.

On aurait pu trouver mieux que cette agence qui vient de commettre deux erreurs successives, en particulier celle de la dégradation erronée du triple A français, d’ailleurs commenté précipitamment par le très expérimenté François HOLLANDE.

Notons également que notre Région est notée AA, deux crans en dessous de la note française.

Alors, vous nous avez expliqué avec beaucoup de sureté Monsieur VAUGRENARD, à l’occasion de la DM2 (Décision Modificative) en octobre dernier, qu'une région ne pouvait pas être notée AAA puisqu'elle ne pouvait plus lever l'impôt.

C’était sans compter sur la Région Rhône-Alpes qui vient de démontrer le contraire !

Je suis certain que vous aurez l’honnêteté de reconnaître votre erreur dans quelques instants, que nous aurons à cœur une fois avoué, de pardonner…

L'ingénierie financière que vous vous targuer depuis plusieurs années  Monsieur VAUGRENARD d’avoir mis en place signifie en fait, le plongeon dans cette même finance mondiale que vous condamnez par ailleurs : emprunts auprès de la Royal Bank of Scotland, puis de celle du Canada, curieux choix de la société BGL, une filiale de la BNP, située au Luxembourg, comme intermédiaire du service financier des obligations de l’emprunt.

 

Quel paradoxe, alors même que dans une campagne de communication diligentée par vous 'CAC 40', la Région vilipendait le système bancaire et la finance internationale et y dénonçait même le Luxembourg comme paradis fiscal !

 

Lorsque vous étiez dans l’opposition je me souviens que vous nous avez sorti un jour «lorsque l’on monte aux arbres, il faut avoir le cul propre».

Je vous retourne donc le compliment…

 

Mais ce que nous vous reprochons peut être le plus, c’est d’avoir sans cesse, dénoncé le désengagement de l’Etat comme si la région des Pays de la Loire était un «Etat indépendant» renforçant ainsi de façon si archaïque l’esprit de féodalité.

 

Comme si les ligériens n’étaient pas avant tout des français et que la dette nationale n’était pas aussi, un peu la leur… comme si l’effort national ne pouvait pas un peu trouver une solidarité en région des Pays de la Loire

 

Est-il tout à fait anormal, que la Région au regard de la situation de notre Pays prenne la même posture de responsabilité que celle qui est entreprise par l’Etat.

Face à la crise notre responsabilité commune est de faire mieux avec moins.

 

Osons le dire !!

 

Cela veut dire, qu’il ne suffit pas de revisiter quelques politiques mais que la mutation copernicienne que nous sommes en train de vivre nous oblige à de vrai choix, à définir de vraies priorités, et je ne parle même plus là, des dépenses indécentes de communication qui ont souvent comme seule but d’attaquer le gouvernement et qu’il serait plus honnête de faire financer par le Parti Socialiste.

 

JE ne parle pas non plus de votre indécente proposition, à l’heure où l’on demande des efforts aux Français, d’augmenter, une nouvelle fois, le nombre de membres de la commission permanente pour satisfaire vos petits arrangements au sein d’une majorité qui, nous le sentons bien au niveau local comme au niveau national, n’est d’accord sur rien sauf peut-être sur le fait de battre la droite. Quel beau programme d’avenir !

 

Non, c’est d’une vraie refonte de nos politiques dont nous avons aujourd’hui besoin.

 

Et nous vous demandons solennellement de réduire, non pas de 1,6%, mais de 5% vos dépenses de fonctionnement à l’occasion du budget 2012, et ce, pour assurer les dépenses d’investissement dans une période où il sera en effet sans doute difficile d’emprunter, même si le Premier ministre a annoncé la mobilisation de 5 Milliards d’€ distribués par la Caisse des Dépôts et le réseau bancaire.

 

Et c’est d’un vrai partenariat de confiance avec l’Etat et les autres collectivités qu’il nous faut rétablir.

 

Les temps particulièrement incertains que nous traversons ne nous autorisent pas à mener vos petites guerres

 

Mais, je reviens à vous Monsieur VAUGRENARD.

 

A votre actif, ou à votre passif plutôt, dans le dénigrement systématique de l’Etat, la création d’une commission d’évaluation sur les transferts de compétences pour compter, année après année, les petits sous qu’ils manquaient dans votre cagnotte régionale.

 

Cela avait quelque chose de pitoyable, de médiocre, au regard des personnes que nous avons accueillis, d’autant que vous saviez pertinemment que la différence entre la somme versée et la somme dépensée dépendrait forcément de la façon dont les transferts de compétences seraient organisés régionalement.

 

Même état d’esprit aujourd’hui sur les dotations de l’Etat.

 

Je me souviens pourtant d’un jour où alors il est vrai, vous étiez encore dans l’opposition, vous nous ventiez les mérites des Landers Allemands :

 

«Ils méritent toute notre attention» disiez-vous

 

«Le fait que la totalité de leur dotation provienne de manière constitutionnelle de l’état central ne les empêche manifestement pas d’avoir une totale autonomie dans leur fonctionnement et dans leur politique.»

«En réalité concluiez-vous, l’autonomie fiscale n’est pas une fin en soi».

 

Je partage tout à fait votre analyse d’alors et vous invite à convenir que nous ne sommes finalement, pas si moins bien lotis que nos amis allemands.

 

Un mot enfin pour critiquer votre posture sur la taxe professionnelle : La réforme de cette taxe, adoptée en 2001 avait pour objectif de réduire la facture fiscale de l’industrie.

 

Cet objectif a été atteint de 24% à 45% selon un rapport de Nicole BRICQ, le rapporteur PS du budget au Sénat.

 

Taxe professionnelle qui pour améliorer la compétitivité française a été remplacée par la contribution économique des territoires.

Contrairement à la TP qui était assise sur les équipements et les machines, elle ne pénalise plus l’investissement.

Voilà pourquoi l’industrie qui investit beaucoup est gagnante.

Par ailleurs, le gouvernement a souhaité que la réforme favorise les PME, et a donc limité leur CVAE. Dans les faits ce sont les entreprises réalisant entre 250.000 et 2 millions de CA qui sont les plus gagnantes/

Leur impôt a été réduit de 65 à 70 % contre 31 % en moyenne.

C’est plus de 2Millions d’entreprises gagnantes dont beaucoup de ligériennes qui correspondent, vous le savez, à cette taille de structure.

 

Voilà quelques-uns de vos paradoxes, quelques-unes de vos contradictions, pour rester courtois jusqu’au bout, qui fait que définitivement nous préférons l’homme à l’extérieur de cet hémicycle à l’adversaire politique.

 

Bon vent tout de même.

 

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 12:58

Monsieur le Président,

Permettez-moi tout d’abord de vous dire combien nous sommes heureux de vous retrouver à la Région après cette campagne des primaires citoyennes ou nous avons pu vous apercevoir, les uns et les autres, supporter avec plus ou moins de zèle vos candidats respectifs. A ce jeu de zèle, la palme vous revient  M. Le Président. Vous étiez partout. Les mauvaises langues disaient même que cela sentait bon le ministère en cas de victoire.

 Mais je ne suis pas là pour vous énerver. J’espère que vous n’êtes pas trop déçu par la défaite de votre candidate.

Et je ne doute pas, non pas un seul instant, que vous soutiendrez maintenant avec enthousiasme, conviction, et sincérité le candidat que vous et vos amis qualifiez il y a une semaine encore d’indécis, d’ambigu, d’inexpérimenté, de flou, oui de flou à cacher un loup!

Un autre de vos amis, ancien premier ministre, allant jusqu’à qualifier votre candidat, sans doute affectueusement et pour le conforter de « fraise des bois » et qui représente pour une partie d’entre vous et sans doute maintenant pour l’histoire une gauche molle !

Mais la fête n’aurait pas été totale si les écologistes ne s’en étaient pas mêlés ne s’y étaient pas immiscés dixit votre nouveau leader avec les déboires que l’on connaît. Cela nous prépare une union de second tour là encore totalement artificielle et plein de non-dits.

Alors écouter certains d’entre vous, à gauche, dire que la droite allait être déçue qu’elle en aurait pour ses frais si elle espérait quelques bénéfices de cette primaire et bien moi je vous le dis j’ai vraiment aimé, je n’ai pas été déçu!

Et que dire de votre numéro de dimanche soir, d’embrassons-nous folle ville qui était vraiment parfait.

Alors permettez nous  de vous remercier pour toute cette première étape de dé-crédibilisation de votre impétrant, le mot est aussi revenu à la mode.

Et si vous nous y autorisez, j’allais dire chers amis, nous allons poursuivre le travail si bien commencé.

Car, comme vous M. Auxiette, nous croyons que François Hollande n’a pas la stature d’un Président de la République.

Car on ne confie pas l’économie d’un pays, en pleine crise mondiale, à un homme qui n’a pour seule expérience que la gestion du département de la Corrèze département aujourd’hui le plus endetté de France en euro par habitant.

Parce qu’il a gouverné, comme Martine Aubry nous l’a expliqué, sans savoir dire non, en rasant gratis!

Alors si l’on peut se permettre de raser gratis encore un peu en Corrèze c’est impossible aujourd’hui au niveau national et européen car on le paierait cash!

Et si l’agence Moody's a confirmé le triple A à la France c’est bien parce que le Président de la République et le gouvernement ont su prendre les décisions nécessaires au bon moment, décisions rarement populaires mais courageuses parce que nécessaires.

La vérité aujourd’hui c’est que la seule annonce de votre programme s’il ne change pas à l’approche de l’élection présidentielle risque de nous faire perdre cette note. C'est-à-dire que nous serions obligés de payer plus cher le remboursement de la dette.

Nous attendons donc avec gourmandise le temps du langage de vérité, lorsqu’au fil des semaines vous devrez revoir à la baisse vos propositions.

Alors il ne vous restera plus que la caricature pour attaquer votre adversaire.

Mais là encore les arguments seront difficiles à trouver car les attaques sur la droite bling bling ne sont plus d’actualité .Elle est même devenues modeste en comparaison de l’indécent affichage de richesse jusqu’ici bien cachées de Dominique Strauss Kahn (ah les grandes familles) qui, rappelons le, était encore il y a six mois votre leader incontesté soutenu par Martine Aubry. Sans parler de l'agression sexuelle qu'il a commise et qui est aujourd’hui reconnue par la justice Française!

C’est assez dire si les Français doivent se méfier de vos choix.

On ne confie pas non plus les rennes d’un pays qui doit défendre ses intérêts en Europe et dans le Monde à un homme qui commence aujourd’hui seulement un tour d’ Europe alors qu’il nous dit qu’il se prépare depuis 2 ans à la responsabilité suprême. Mais de qui se moque-t-on ?

Oui alors, lorsque nous parlerons du fond, vous aurez beaucoup de difficultés à critiquer celui qui a su réformer en profondeur notre Pays et faire des choix même lorsqu’ils n’étaient pas populaires, si c’était pour le bien de la France et des Français:

la courageuse réforme des retraites;

l’autonomie des universités que vous aviez critiquée et qui fait aujourd’hui l’unanimité et qui commence à donner un tout autre cadre de travail à nos étudiants;

le crédit impôt recherche qui est un véritable succès et qui n’a jamais aussi bien préparé l’avenir de nos entreprises et la préservation de nos emplois;

la réforme de la taxe professionnelle qui, quoique vous en disiez, a eu pour les entreprises industrielles de notre pays un réel impact positif dans leur compétitivité et donc dans le maintien de l’emploi sur le territoire national;

- le service minimum dans les transports qui permet aujourd’hui de ne pas être paralysés par les mouvements sociaux, je doute que vous reveniez aussi dessus;

et nous n’avons pas non plus oublié les plus faibles avec, malgré la crise, des finances publiques, la revalorisation sur 5 ans des minima sociaux. Depuis 2008, les allocations familiales sont revalorisées en fonction de l’inflation, soit une hausse de 1,5 milliards d’euros sur cette période.

- 1,3 milliard d’euros supplémentaires sont consacrés à la création de nouvelles places d’accueil diversifiées et adaptées aux besoins des territoires (assistantes maternelles, crèches d’entreprises, micro-crèches…). D’ici la fin du quinquennat, 200 000 places supplémentaires auront été créées.

et aussi la réforme de l'Etat pour réduire les impôts et la dette;

Voilà tant de sujets que vous ignorez volontairement dans le débat public parce que vous n’etes pas très a l’aise de vous y être opposé en amont.

Si j’ai tenu à ouvrir mon propos par cette introduction de politique nationale, c’est parce que, ayant appris à vous connaître, je n’ai aucune illusion sur le fait que cette enceinte sera votre arrière cour de la campagne présidentielle et que vous ne vous gênerez pas pour argumenter les uns et les autres votre programme.

Et bien sachez que nous sommes prêts, nous aussi, à vous répondre systématiquement.

Affûtez donc vos armes car nous ne vous laisserons plus affirmer aucune contrevérité , aucune caricature , et nous userons aussi de cette tribune pour alerter les ligériens sur le risque que constituerait l’arrivée de la gauche même molle au pouvoir pour notre économie et nos emplois et le pouvoir d’achat .

C’est non seulement nos convictions, mais c’est aussi notre devoir.

Alors, nos schémas maintenant.

Etions-nous à un mois près? Ne pouvions-nous pas donner un peu de temps au temps afin que ce document soit complet et en tire ainsi une force supérieure?

Vous avez préféré imposer un calendrier qui nécessitait des sessions extraordinaires des départements. C'est oublier qu’ils ne sont pas sous votre tutelle M. le Président.

Vous avez bien voulu me transmettre, à ma demande, Monsieur le Président les réponses des collectivités aux schémas que vous aviez mis à l'ordre du jour de notre dernière session de juin et que vous leur avez adressé cet été.

Si le Conseil général de Loire atlantique vous a répondu, c'est le seul département à l'avoir fait, les autres se réunissent au moment où nous parlons pour la Sarthe et dans quelques jours pour les autres. Pourquoi ne pas avoir attendu leurs réponses?

Sans méconnaître l'importance de l'avis rendu par Laval dans le paysage régional, je n'ai vu aucune réponse des agglomérations de Nantes, du Mans, ni même d'Angers ou de la Roche-sur-Yon.

Je considère votre démarche comme un rendez vous raté et je le regrette. Car ces schémas qui ne sont pas tous obligatoires n’ont de sens que si cette coordination est aboutie.

Car c est bien pour assurer la cohérence des actions que nous les mettons en place, pour éviter les empilements des politiques qui font trop souvent payer deux voire trois fois aux contribuables les mêmes politiques .

Et  il y aurait matière à dire sur le fond si vous laissiez le temps à vos partenaires de s'exprimer. Ainsi, et certains d'entre nous le développerons certainement dans la suite de ces débats, le conseil général de Loire-Atlantique demande, que l'action de ces schémas s'effectue dans la complémentarité et non dans l'empilement des dispositifs et des collectivités.

Les conseils généraux de Loire-Atlantique et de Vendée s'émeuvent d'absences en matière économique: plaisance, criées, pêche côtière, pisciculture, ostréiculture. Et même l'agriculture qui n'est pas traitée au plan de l'emploi agricole, de l'installation des jeunes, du maintien de l'agriculture…Je ne vais pas dérouler la liste, mais rien qu'à ces exemple, il parait que la copie est perfectible.

Oui c’est bien au final une occasion manquée de positionner la région comme chef de file en matière de jeunesse, de santé, de développement économique, d'emploi, de formations. 

Occasion manquée aussi de rassembler toute votre assemblée derrière ces schémas comme nous l’avions fait à l’occasion du plan de relance régional parce que vous n’avez pas pu vous empêcher de politiser votre démarche en particulier  dans votre introduction en laissant  quelques paragraphes politiciens et idéologiques aussi caricaturaux qu’inutiles et dans lesquels la critique de l'Etat est faite sans aucune concession.

Je cite: « Il est essentiel de se réapproprier la notion de progrès en lui donnant un  nouveau contenu. La crainte de l’avenir, qui serait inéluctablement dangereux et plus sombre, est instillé sans cesse par les tenants de l’ordre de l’ordre établi, par les conservateurs, par ceux qui ont toujours refusé les idées des lumières et de l’humanisme émancipateur. La notion de risque finit par l’emporter sur la capacité à concevoir des avancées humaines et planétaires positives et maîtrisées, ce qui revient à contester l’idée même de progrès collectif, renvoyant chacun à son sort individuel. »

A moins que ce paragraphe ne soit en réalité destiné à de vos amis  écologistes. Ecologistes conservateurs  qui refusent Notre Dame des Landes,

Ou encore lorsqu’ils s’opposent, on croit rêver,  aux éoliennes de prototypes que souhaite mettre en place Alsthom au port du Carnet. Voilà mes chers collègues en effet que les chantres des énergies renouvelables s’opposent  aujourd’hui à cette installation au prétexte que quelques chauves souris de Brière pourraient y perdre la vie ! Et voilà que des recours ont été déposés et bloquent aujourd’hui cet important projet pour notre Région.

On critique le Président de la République qui n’autorise dans un premier temps qu’un champ d’exploitation et on empêche ensuite la réalisation du projet. On croit rêver !

C’est tout le paradoxe des écologistes qui me fait dire que le nucléaire a encore de beaux jours devant lui.

Le contexte institutionnel « plus contraint » fait ensuite l’objet dans votre document de récriminations contre l’Etat : « réduction des marges de manœuvre liée au gel triennal des dotations de l’Etat. Et « plus de lien fiscal direct avec les ménages ». Heureusement donc, la région ne peut encore accentuer la pression fiscale sur les ménages. Elle devrait d'ailleurs être heureuse du gel des dotations de l’Etat qui, si l’impôt était dynamique se traduiraient en période de crise par une baisse des ressources. Baisse que subit d’ailleurs l’Etat et qu'il ne répercute pas sur les régions.

Le développement durable est ensuite placé selon votre expression "au cœur des politiques publiques régionales", mais sans un mot pour le Grenelle de l’environnement dont nous venons de fêter le 4ème anniversaire. D’ailleurs la question de l’énergie ne figure nulle part dans ces schémas.

Quelle contradiction entre une introduction rejetant l’Etat et le premier schéma, celui des jeunesses ou chaque mesure proposée est en « partenariat » ou en « co-pilotage » avec l’Etat par exemple pour le service public de l’orientation (page 5) ou (page 59) un premier plan spécifique des réussites éducatives pour les jeunes en situation de handicap (préfecture rectorat DRAAF ARS).

Un rendez-vous manqué encore avec la réalité Monsieur le Président, oui de mettre en phase les réalités régionales avec la crise économique qui est expédiée en 4 lignes dans le propos introductif de vos schémas dont d'ailleurs le contenu est inchangé depuis le mois de juin, comme si la crise économique croissante n'appelait aucun ajustement des politiques régionales.

Mais il est vrai, comme le souligne le propos critique du CESER que vos schémas ne sont pas chiffrés et qu'ils renvoient à des rendez-vous ultérieurs la question du financement, du tour de table sur les coûts de tous ces projets, la priorisation de ceux-ci, sauf à penser que tout puisse être lancé sans délai.

Faut-il rappeler que la dette régionale est considérable, que les marges de manœuvre de toute l'Europe, et donc aussi de notre région, sont contraintes. Que la note de notre région est conditionnée par la capacité à maîtriser nos investissements? Négligez-vous, comme vous le faite pour nos alertes répétées, la demande du CESR de revisiter votre programme dès le débat d'orientations budgétaires dans un mois?

Un rendez-vous manqué aussi avec la simplicité , je l'indiquai en début de mon propos en citant le conseil général de Loire atlantique: quelle lourdeur concernant le dispositif de suivi du schéma relatif à la jeunesse:  CRJ, conférence des acteurs des jeunesses, création d’une conférence régionale de l’enseignement supérieur au sein du CCRRDT, activation des instances existantes CAEN, CCREFP c’est tellement compliqué qu’il faut un graphique d’ailleurs incompréhensible (page 97) pour pouvoir représenter cet enchevêtrement.

L'économie n'est pas mieux lotie avec des structures qui s’empilent : une conférence régionale annuelle de l’économie et de l’emploi durable, et un comité  régional plus restreint qui s’ajoutent  à la COPIRE au CCRRDT, au CRT, au CCREFP, à l’ORES, au CARIF-OREF.

Décidément, vous nous conforter d’avoir soutenu la réforme territoriale qui se justifie chaque jour un peu plus.

C’est le dernier point de mon intervention car en effet ces schémas se moquent  bien de la réforme territoriale et c’est un mauvais signe républicain que vous adressez au Ligérien.

Cette réforme n’est pas à ce jour abrogée parce que comme je l’ai dit dans mon propos introductif vous n'avez pas encore gagné l'élection Présidentielle.

Et donc il est de votre responsabilité de ne pas entretenir le doute sur l’application que vous ferez de cette réforme si vous échouez dans votre reconquête du pouvoir en Mai prochain.

Voilà mes chers collègues, monsieur le Président

Vous l’aurez compris nous pensons que vous avez raté par votre précipitation un rendez-vous régional important.

Votre méthodologie, votre façon de traiter vos partenaires que ce soit l’Etat ou les autres collectivités vous empêche de nous présenter aujourd’hui des schémas sereins, aboutis, assurant à la fois une évaluation financière raisonnable, en phase avec la réalité que nous traversons, mais aussi nous assurant  le non empilement des politiques publiques régionales .Rien au final n’est aujourd’hui garanti.

Cette façon de faire, cette méthode de travail nous n’y adhérons pas. Voilà pourquoi nous nous abstiendrons sur l’ensemble de ces schémas.

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 15:29

Monsieur le Président,

 

Nous voici à l’issue du débat sur le budget supplémentaire qui ne fait au fond que de modestes ajustements par rapport à votre budget primitif.

Honnêtement, j’ai trouvé qu’il y avait de votre part beaucoup d’autosatisfaction que vous manquiez de modestie, j’allais dire de pudeur.

Ce fut l’occasion, pour vous, de présenter à nouveau vos différentes politiques, mais surtout d’opérer des attaques systématiques contre l’Etat.

Je crois qu’il n’y a pas eu un seul rapport épargné par ces critique, le plus souvent caricaturales et grossières, effets de manche ou de tribune, niant le contexte international, niant la crise et omettant de comparer la France aux autres pays européens et en particulier à ceux dont vous louez le modèle comme l’Espagne socialiste de Monsieur Zapatero.

Si vous l’aviez fait, vous seriez peut être moins critique sur la politique mise en place par le Président de la République et son Gouvernement qui, nous le croyons, a permis à notre Pays de ne pas se retrouver dans une situation similaire. Il n’est pas inutile de rappeler que cela pouvait parfaitement arriver si des choix responsables, des choix difficiles parfois, n’avaient pas été faits.

Vous êtes rentré, une nouvelle fois, dans vos contradictions en comparant la dette de l’Etat à celle de la Région tout en demandant dans le même temps toujours plus d’Etat pour notre Région, pour les trains, pour l’apprentissage, pour l’éducation, pour l’international, pour la culture….

Le gel des contributions de l’Etat dans ce contexte de crise est normal et responsable. Et il est normal que cela nous oblige à faire des choix. Plutôt que de dire, Monsieur Vaugrenard, que si cela continue nous dégraderons notre capacité de désendettement, je veux vous dire que cela n’est pas une fatalité. Et comme vous avez reconnu en avoir déjà fait, il faudra forcément encore faire des choix. Et je vous le dis Monsieur Vaugrenard, et vous êtes trop honnêtes pour pouvoir sérieusement affirmer le contraire : il le faudra, quelque soit la couleur politique du prochain Président de la République l’année prochaine.

Par ailleurs, je regrette d’autant plus vos attaques systématiques que vous avez pu constater que nous avons présenté tout au long de cette session l’image d’une opposition constructive.

Cette position pouvait nous faire espérer une attitude plus respectueuse de votre part vis-à-vis de votre opposition, ce qui n’a pas été le cas.

Je le regrette car le manque de modestie et l’autosatisfaction ne sont sûrement pas bonnes conseillères. Vous pourriez vous ouvrir à l’idée que, de temps en temps, l’opposition régionale pourrait avoir une bonne idée. Pardon le début d’une réflexion pertinente. Pardon, l’amorce du début du commencement d’une réflexion. Et que, peut-être, il est imaginable de penser que vous pourriez amender ou revoir certains aspects de vos politiques.

Cela a été particulièrement frappant à l’occasion de deux rapports :

-          celui de la recherche ou l’excellente intervention de Sophie Jozan a été balayée d’un revers de suffisance par Monsieur Clergeau qui sait toujours tout sur tout et qui n’a même pas l’ouverture d’esprit de se dire que, peut être, il y avait dans ces propos des remarques constructives ;

-          idem sur le débat concernant l’apprentissage ou Géraldine Delorme a eu raison de dire qu’il faut que cesse maintenant cette prise d’otage des apprentis par la Région. Quelle image donnons nous à être la seule région de France à avoir bloqué les négociations avec l’Etat alors que celui-ci augmente de 22% son financement ?

Monsieur le Préfet a eu raison de rappeler qu’il devait y avoir dans ce domaine comme dans tous les autres un peu de répartition territoriale au nom du principe de l’Egalité. Un apprenti du Pas-de-Calais ne vaut pas moins qu’un apprenti des Pays de la Loire. La décentralisation est nécessaire mais elle a ses limites lorsqu’elle touche à nos principes républicains.

Et je dois dire, Monsieur le président que vos insinuations sur l’existence supposée de certaines connivences étaient assez scandaleuses. Attention Monsieur le président à ne pas franchir la ligne rouge surtout si vous êtes attaché à la sérénité des débats.

Cette sérénité des débats nous l’avons appréciée quand elle a pu exister. Mais pas au point de nous faire changer d’avis par rapport au budget primitif. Nous voterons donc contre votre budget supplémentaire.

Je vous remercie.

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 21:08

Valérie PECRESSE, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, vient d’annoncer que l’Etat financera l’Institut de Recherche Technologique (IRT) Jules VERNE à NANTES.


Je me félicite de cette décision, c’est l’un des 6 projets d’IRT retenus en France. Cela démontre une nouvelle fois, s'il en était besoin, l'investissement de l'Etat dans notre région.


Et surtout il s’agit d’un investissement d'avenir qui doit permettre à notre région de rattraper son retard en matière de recherche...


Cet institut placera, je le souhaite, notre Région, au premier plan de la recherche et des technologies sur les nouveaux matériaux qu’utiliseront l’automobile, l’aéronautique et la construction navale.

 

Il accueillera un millier d’étudiant et engendrera la création de 5000 emplois directs en 10 ans.

 

C’est une nouvelle étape de la coopération entre les géants industriels, les PME innovantes, les Universités et les Grandes Ecoles de notre région, que nous avions initié sous la présidence du Conseil Régional de François FILLON, que l’Etat a poursuivi ces dernières années avec le pôle de compétitivité EMC² et qui rassemble à nouveau tous ces acteurs pour la réussite de l’IRT Jules VERNE.

 

L’Etat accompagnera financièrement ce projet, c’est encore une bonne nouvelle pour l’IRT dont le coût estimé à 200 millions d’euros, place résolument cet équipement sur une dimension nationale et internationale puisqu’il a l’ambition de devenir une référence mondiale dans le domaine des matériaux composites multidimensionnels.

 

Plus d’informations ici 

http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Fiches_IRT/39/6/Dossier_de_presentation_des_IRT_3_176396.pdf

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 08:35

 

70% des habitants de notre région utilisent leur véhicule pour se déplacer. Cela représente 1,3 millions de déplacements annuels domicile- travail d’une distance moyenne de 13 km.

1/3 font même 2 aller-retour par jour.

Même dans les grandes agglomérations comme Nantes Métropole, et malgré l’offre plus abondante de transport en commun, la part de l’automobile représente encore 57% des déplacements dont les 2/3 pour aller au travail.

Au moment où le prix du carburant est très élevé en raison des tensions sur la production de pétrole et où le pouvoir d’achat de la population est soumis à forte tension, toute baisse du prix à la pompe sera la bienvenue.

L’Etat s’est engagé à un retour à l’équilibre des finances publiques.  Les mesures prises visent des économies de fonctionnement sans augmentation des impôts, ni de la TVA pour ne pas peser sur les ménages. Il parait donc très difficile que l’Etat diminue sa part de la taxe sur les carburants, la fameuse TIPP.

En revanche, chacun sait que les régions ont augmenté leur part de TIPP. Rien qu’en Pays de la Loire, la recette correspondante dépasse 180 millions € par an. A la pompe elle correspond, selon le type de carburant à 1,15 ou 1,77 centimes par litre.

Alors que les finances régionales sont équilibrées et que le train de vie de cette collectivité est largement plus aisé que celui de l’Etat, je demande au Président socialiste de la Région de ramener le taux de la part régionale de la TIPP à sa valeur plancher.

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 16:58

Conseil Régional des Pays de la Loire

Session du 27-28 janvier 2011

Débat général du budget 2011

Intervention de François PINTE

 

 

 

Je ne vais pas revenir en détail sur les aspects budgétaires d’usage pour une opposition à l’occasion de l’examen d’un budget, d’autant que tout a été dit avec l’intelligence qui le caractérise par Monsieur Christophe BECHU en terme financier. Il a également parfaitement souligné les inquiétudes légitimes que nous pouvons avoir et qui doivent nous amener à avoir un peu plus de regard critique sur votre gestion.

 

L’autosatisfaction permanente dont vous faite preuve depuis 2004 ne doit pas vous aveugler sur les conséquences de certains de vos choix et ne doit pas vous empêcher de faire preuve parfois, d’un peu d’autocritique et de remise en cause.

 

C’est notre rôle d’opposition constructive que de tenter de vous y conduire :

 

-         Oui, il est possible de taxer moins fortement les Ligériens au travers de la Tipp parce que nous savons que c’est les Ligériens les plus modestes qui en font d’abord les frais.

-         Oui, beaucoup serait à dire sur la qualité de l’investissement. Il ne suffit  pas de faire croire que l’investissement augmente lorsqu’on y intègre toute la communication sur la construction d’un lycée par exemple.

-         Peut-on parler de bonne gestion lorsqu’on constate près de 7 années de crédit de programme en CP (5 seraient bien le maximum pour une gestion sérieuse)

C’est par ailleurs le ratio de réalisation annuel dont nous avons besoin pour analyser votre gestion et non des années passées, afin de pouvoir parler de notion de juste temps pour évaluer le juste coût

-         Enfin, autre piste d’amélioration possible, une étude systématique  et rigoureuse des bilans de tous les organismes qui reçoivent des subventions de la Région des Pays de la Loire… C’est dans cet esprit que je vous propose de créer une commission d’évaluation

Je pense que vous ne vous y opposerez pas puisque c’est le principe que vous appliquez actuellement aux lycées et que je soutiens pour ma part

Je suis certain que ce travail de transparence nous permettra de constater que beaucoup de subventions sont inutiles au regard de la trésorerie de certains bénéficiaires.

Une mission d’information, c’est un droit, dès lors qu’1/6 des membres de l’assemblée le demande. C’est la 1ère proposition de mon intervention

 

Je l’ai dit en introduction, je ne vais pas m’arrêter aux chiffres parce que nous sommes dans une bataille de chiffres, qui si elle n’est pas inutile, elle est en revanche incompréhensible pour nos concitoyens et vous en jouez d’ailleurs, quitte à en abuser régulièrement.

Mais je voudrais encore dire un mot sur la réforme de la taxe professionnelle que vous avez fortement critiqué pour vous rappeler tout de même, que cette réforme respecte les entreprises qui se voyaient systématiquement taxées par le passé, même si leur situation économique était mauvaise.

Ce n’est plus le cas maintenant et ce n’est que bon sens ; bon sens auquel vous devriez souscrire au lieu de toujours vous placer en comptable de ce qui vous serait dû et de penser que des recettes seraient comparables à des avantages acquis…

En effet, derrière ces recettes, il y a des entreprises, des salariés, une vie économique, que vous ne pouvez ignorer. On ne peut pas à la fois souhaiter éviter les délocalisations industrielles pour le maintien de nos emplois et s’opposer à cette mesure qui disons-le, est arrivée au meilleur moment possible.

En somme, une bonne gestion, c’est aussi d’intégrer une part de recette fluctuante en fonction des bonnes ou mauvaises années économiques. Et ce qui est vrai pour la Région, l’est aussi pour le département ou la commune.

Laurent DEJOIE rappelait très justement lors d’une session de la communauté urbaine de NANTES, que l’on peut gager des dépenses par des recettes fluctuantes.

 

Enfin, pour terminer ce propos sur la gestion, je souhaite réaffirmer que l’Etat ne s’est pas désengagé contrairement à ce que vous aviez prédis.

Et c’est une bonne, et non une mauvaise nouvelle que de savoir que l’Etat gèle ses dépenses compte tenu de la situation de ses finances.

 

Placer le débat sur le gel des dotations financières de l’Etat est bien une posture idéologique alors que c’est une mesure de bon sens. Vous agiriez de même si vous étiez aux responsabilités nationales.

 

Je souhaite maintenant donner quelques éléments d’appréciation sur ce budget et y apporter quelques propositions.

 

Le plus gros budget étant celui de l’enseignement, je propose qu’un comité de priorités soit mis en place. L’idéologie ne doit pas primer sur des choix qui ont tant de conséquences financières.

 

Seul l’intérêt du plus grand nombre de lycéens bénéficières devrait prévaloir à nos choix.

Si une telle commission avait été crée le choix de BEAUPREAU n’aurait jamais été prioritaire par rapport à d’autres projets.

 

Vous êtes encore dans l’idéologie avec ce projet et il est encore temps de le suspendre.

Vous nous avez parlé de propositions ; mettons en place cette commission des priorités avec des critères objectifs et discutables, c’est ma deuxième proposition.

 

Concernant la formation, la remise en cause de nos politiques doit être de mise lorsqu’on lit sur le portail Formation Ouest sous la plume de Monsieur Jean-Yves l’ANTON que 60% des gens qui ont participé à des actions de formations conventionnées se retrouvent toujours sans emploi 6 mois après. Or les sommes consacrées à la formation sont importantes, 130 millions d’euros à la formation pour la Région, auxquels il faut ajouter 30 millions d’euros pour Pôle Emploi.

 

Le CESR a également présenté un diagnostic de la formation dans les Pays de la Loire qu’elle a intitulé « Formation dans les Pays de la Loire, de gros progrès à faire » : seulement un salarié sur 4 bénéficie d’une formation d’une durée de 28 heures contre 62 heures en 1974. La formation profite plus aux hommes qu’aux femmes, et elle profite plus aux salariés les plus qualifiés.

 

Dans ce budget primitif, il n’y a qu’une seule réelle nouveauté : le Plan de Continuité Professionnelle Régional. Les autres initiatives sont des ajustements de règlement dans les politiques déjà existantes ou des modifications à la marge… et pour les autres, ce sont des reconductions de politiques publiques dont nous avions déjà la trame dans les budgets précédents.

 

Je soutiens les formations qualifiantes comme axe prioritaire d’une politique de formation régionale mais je crois nécessaire en période de relance de contribuer au financement de toute formation permettant un emploi ou une reprise même si celui-ci est temporaire.

Que constatons nous, que 85% des créations d’emploi l’on été grâce à l’intérim en 2010. Et si j’en parle c’est que nous sommes la 3ème région de France en volume d’intérimaires et que le travail en intérim a augmenté de plus de 37,2 % sur un an dans notre région.

 

Certains peuvent le regretter mais c’est la réalité, et personne ne peut l’ignorer, car l’ignorer c’est être en décalage dans l’efficacité qu’une action d’accompagnement peut apporter.

Le président du secours catholique avait pointé dans une récente interview que les deux handicaps principaux du retour à l’emploi étaient la mobilité et le logement.

 

La Région doit pouvoir donc faire plus en termes d’aide à la mobilité.

L’aide déjà existante de prise en charge d’une partie des dépenses de transport (TER, bus…) ou du permis de conduire, facteurs de mobilité, pourrait être complétée par des systèmes de prise en charge d’une partie d’une location de voiture, ou encore la prise en charge plafonnée d’une partie des frais de garde d’enfants afin de permettre à certains d’accéder à des offres d’emploi dont ils sont exclus.

 

La Région pourrait expérimenter ces approches déjà mises en place par le Fond d’Action Social du Travail Temporaire (FASTT). C’est ma troisième proposition.

 

Voilà pourquoi aussi, des aides au financement de formations courtes me semblent justifiées et nécessaires, particulièrement en cette période de relance économique.

C’est ma quatrième proposition.

 

Il est par ailleurs indispensable de revoir notre convention avec Pôle Emploi pour l’attribution de nos aides et remettre immédiatement en place une commission de rattrapage composée d’élus de tous bords pour redonner du bon sens et de l’humain à ce dispositif.

La formation est indispensable pour le retour à l’emploi, nous en sommes tous conscients, ne bridons pas un moteur indispensable à la baisse du chômage dans notre Région.

C’est ma cinquième proposition.

 

Concernant l’apprentissage : - 8% !

Ce chiffre est incompréhensible dans la situation que nous traversons et Géraldine DELORME vient de développer avec beaucoup de solennité ce point qui nous inquiète.

Vous nous avez parlé de la nécessité d’une rencontre entre un apprenti et un chef d’entreprise. Mais il est évident que vous ne la favorisez pas en retirant la somme de 1000 € accordée jusqu’ici pour aider les chefs d’entreprise qui accueillent ces apprentis.

Revenez sur ce point.

 

Concernant le Plan de Relance Régional :

Vous faites à l’occasion de cette session un bilan que nous réclamions depuis l’automne.

Très bien.

Beaucoup de synergies ont été mises en place à cette occasion entre la Région, l’Etat et le monde économique. Globalement les choses ont bien fonctionné même si nous avions regretté un manque de réactivité à l’allumage.

Dans ce domaine, les entrepreneurs sont ceux qui créent les projets et donc les emplois. Vous avez la volonté de faire plus, nous ne pouvons que vous encourager, mais nous constatons que les effets d’annonces ne se traduisent pas toujours dans les faits.

 

 

Concernant enfin les infrastructures, si je me réjouis que les crédits accordées aux infrastructures ferroviaires soient en forte hausse, je regrette que ceux pour les infrastructures routières disparaissent totalement à l’occasion de ce budget, car c’est ignorer la situation difficile de nombreux ligériens.

Certains grands travaux de liaisons interdépartementales étaient encore nécessaires et la Région pouvait contribuer à cette forme de solidarité ligérienne.

N’oublions pas non plus que l’on consomme moins sur de bonnes routes et qu’elles génèrent moins d’accidents.

 

Face à l’idéologie, à la centralisation des décisions, et à une égalité de façade, le pragmatisme, la réactivité, l’équité sont nos réponses.

 

Alors, face à une opposition constructive, nous espérons que vous vous conduirez à l’occasion de ce nouveau budget en majorité également constructive en acceptant nos propositions.

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 09:31

Conseil Régional des Pays de la Loire

Session du 18 Octobre 2010

Aéroport de Notre Dame des Landes

Intervention de François PINTE

 

Merci monsieur le Président,

Très rapidement parce que tout a été dit je crois,

Tout a été dit. Chacun s’est fait sa conviction, et personne ne convaincra plus personne. Au fond, nous nous en rendons bien compte, ce vote plus que jamais dépasse les clivages traditionnels : Gauche-Droite.

Il a même divisé les écologistes lorsque l’on sait que Dominique Voynet à un moment de son histoire a permis à ce projet d’avancer alors qu’elle pouvait parfaitement à ce moment, s’y opposer, ou tout au moins s’en désolidariser en quittant un Gouvernement qui le soutenait.

 

Alors puisque tout a été dit et que seule l’histoire dira qui des POUR et des CONTRE avait raison, il nous faut tout simplement accepter le vote de l’autre et le respecter.

Même s’il est contraire au sien et plus encore s’il appartient à sa propre famille politique.

Oui, ce vote dépasse les clivages traditionnels :

On est parfois dans la défense de l’intérêt de son territoire qu’il soit régional, départemental ou même plus local.

Notre jugement est parfois dicté par les garanties de liaisons qui sont suffisamment présentes ou non.

On est parfois dans l’intime conviction,

Dans l’idéologie ou le pragmatisme,

Dans le coût financier que représente ce projet lorsque d’autres projets semblent à certains plus prioritaires.

On est aussi dans l’optimisme ou le pessimisme, sans que ce terme soit dans ma bouche péjoratif, que chacun se fait du monde de demain

 

Je dirais donc pourquoi je suis pour et pourquoi nous vous apporterons les voix qu’il manque à cet instant à l’exécutif régional pour permettre la réalisation ce projet.

Mon vote sera OUI, totalement OUI.

Parce que rien de ce que j’ai entendu depuis 10 ans pour le changer ne m’a pas convaincu.

Et rien ne pouvait réellement me convaincre parce que le premier argument que j’ai utilisé depuis le début du processus qui est le même d’ailleurs que le Maire de Nantes, c’est celui de la sécurité des Nantais, il n’est pas négociable et il nécessite selon moi à lui seul ce transfert.

Alors, bien sûr, je me suis interrogé sur l’impact environnemental de ce projet.

Notre génération était en droit de s’interroger sur la nécessité de cet aéroport voulu, imaginé par la précédente, qui n’avait pas les données que nous avons aujourd’hui sur la dégradation de notre planète.

Cette construction va-t-elle accélérer cette dégradation ?

Et ne devons nous pas réduire les gaz a effet de serre, en réduisant au maximum nos déplacements ?

Si l’impact est aussi négatif, ces déplacements seront-ils demain réglementés et alors, en effet, cet aéroport serait inutile ?

 

Mais c’est aussi plus généralement tout le débat sur la production et nous voilà dans le débat de la décroissance.

Et dans le débat de ceux qui vont même jusqu’à prôner aujourd’hui à la limitation de l’espèce humaine.

Je ne cherche pas à caricaturer ce débat. Ce n’est tout simplement pas le mien parce que je crois moi en l’homme et à ses capacités d’adaptation face aux réalités qui se présentent à lui.

Je suis un optimiste de nature. Pas un optimiste béat. Un optimiste rationnel.

-         Regardez le formidable élan du grenelle sur notre pays dans tous les domaines qui touchent à l’environnement.

-         Regardez, quelle est aujourd’hui la concurrence que se mènent  Airbus et Boeing pour imaginer l’avion de demain, l’avion propre, parce que chacun a bien compris que le nouveau défi commercial serait là et nulle part ailleurs.

Les terriens prennent t’ils moins leur voiture qu’hier, l’avion qu’hier ? La réponse est non.

-         Non mais ils roulent dans des voitures chaque jour un peu plus propres et volent dans des avions chaque jour un peu plus remplis et un peu moins polluants.

L’Homme, comme la nature s’adapte, voilà sur quoi est fondé mon optimisme.

Je crois aussi aux progrès de la science et de la recherche.

L’Homme a toujours relevé les défis qui se présentent à lui.

Pourquoi ne releverait-il pas celui là ?

 

Alors, voilà pourquoi je remercie des hommes de Gauche de cette Région d’avoir repris le flambeau de ses visionnaires qu’ont été Charles-Henri de Cossé Brissac, et Olivier Guichard.

Mais aussi leurs successeurs, je veux aussi citer Pierre Méhaignerie qui a beaucoup œuvré comme Président du Département d’Ile et Vilaine mais aussi lorsqu’il était Ministre des transports aux étapes clefs du projet.

Ce projet est sans nul doute la réalisation du dernier grand aéroport Français.

Il est pour notre Région situé au Far West de l’Europe une chance d’ouverture indéniable.

Pour le développement économique de notre région.

Pour le tourisme aussi, accessible au plus grand nombre parce que les volumes de passagers permettront d’augmenter les offres low-cost. Les voyages touristiques ne doivent pas être réservés qu’aux plus fortunés.

 

Ce projet  est pour moi aussi un beau projet régional.

Bien sûr il n’est pas parfait et les Vendéens ont raison d’être les éclaireurs dans la bataille du pont.

Beaucoup d’axes sont encore à prévoir pour en assurer non pas son succès mais son optimisation et Christophe BECHU a eu raison je crois de proposer un comité des itinéraires.

Oui tout n’est pas encore parfait. Mais quoi de plus motivant que de rassembler les énergies pour la réalisation de tous ces paramètres ?

Nous voulons un pont, sans même l’aéroport ,pour le développement du Grand Port, alors quoi de plus positif que la réalisation de cet aéroport qui viendra le rendre encore plus nécessaire ?

 

Pour résumer, je crois qu’on ne peut pas être que Vendéen aujourd’hui.

Que Sarthois, que du Maine et Loire, que Mayennais, il faut être Ligérien.

Ce vote c’est aussi un vote pour la région.

Parce que de la même manière le TGV a structuré notre Région du Mans aus Sables d’Olonne.

L’aéroport est aujourd’hui un équipement structurant d’intérêt régional et de la même manière que l’électrification du TGV est arrivée plus tard à la Roche et aux Sables, les équipements nécessaires arriveront en leur temps. Alors certains disent, à juste raison, oui mais qui payera ?

 

Ce projet, puisqu’il sera définitivement lancé après ce vote, a aussi de mon point de vue l’avantage de nous obliger collectivement à des dépenses vertueuses pour la réussite de ce projet.

Et d’être donc forcément plus rigoureux sur des dépenses moins nécessaires.

Chacune de nos collectivités en lançant ce projet comme prioritaire s’engage indirectement aux conditions de son plein succès et donc à une rigueur financière indispensable. Si vous cherchez 40 M€, je vous propose de renoncer immédiatement à la construction du lycée de Beaupréau qui va entraîner la fermeture de celui de Chemillé. La région retrouvera alors pour sa part l’une de ses vocations initiales.

Enfin je veux conclure sur l’intérêt interrégional de ce projet.

J’évoquais tout à l’heure Pierre Méhaignerie.

Mais je me souviens aussi de l’investissement de François Fillon, alors Président de Région, pour convaincre Josselin de Rohan du caractère interrégional du projet.

La réalisation de ce projet va aussi être le déclencheur d’un rapprochement tant attendu en termes de transport en commun entre Nantes et Rennes.

C’est sans doute fou, je vous le concède, de penser qu’il fallait un aéroport pour rapprocher Nantes et Rennes. Mais la réalité est bien là. Ces liaisons rapides en train seront riches en échanges entre nos deux capitales régionales et source, à n’en pas douter, d’autres petits et grands projets.

 

Oui, cet aéroport va apporter beaucoup à notre Région, aux ligériens.

En terme économique, d’emploi, d’échange professionnel ou touristique.

Entreprendre c’est être audacieux.

Le choix du transfert de l’aéroport Nantes Atlantique sur le site de notre dame des landes est un choix audacieux.

Mais, nous le savons, tout commence seulement après ce vote.

Alors faisons ensemble de ce projet une réussite jour après jour.

Je vous remercie.

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 13:46

Le Conseil Régional, à l’occasion de sa dernière commission permanente, a eu à délibérer d’une subvention au festival Hellfest. Notre groupe a choisi de donner une liberté de vote à ses membres afin que chacun puisse s’exprimer en conscience ce qui, je crois, est faire preuve de modernité.

 

J’ai voté « contre ».

J’assume ce  vote car je crois que chaque élu, individuellement, doit prendre ses responsabilités.

 

J’ai voté « contre » car je pense que notre rôle d’élu n’est pas seulement d’attribuer des financements. L’élu porte aussi une responsabilité quant au choix qu’il privilégie.

Chaque décision peut avoir des conséquences, des dérives éventuelles qui doivent être envisagées.

 

J’ai voté « contre » car certains groupes qui participent à ce festival véhiculent, depuis longtemps, des messages qui me  paraissent  porter atteinte aux croyances des catholiques dont je suis, ou font référence au nazisme.  Lorsque l’on entend les noms de groupes invités lors d’une précédente édition : « Sacred Reich », « Rotting Christ » ou « Impaled Nazarene », on ne peut qu’être interpellé !

 

La République c’est aussi la Laïcité. La Laïcité préserve le droit et le respect des différentes religions, et donc de la première d’entre elle sur notre territoire : la religion catholique, qui mérite le respect comme toutes les religions.

 

Et que dire des messages véhiculés ?

On ne peut prétendre vouloir donner une formation citoyenne à nos jeunes et, en même temps, financer ce type de manifestations qui poussent certains d’entre eux à l’intolérance,  à la haine ou pire à la violence.   

 

On nous dit : il n’y a pas eu d’incidents graves jusqu’ici. Faut-il en attendre un pour agir ?

 

On nous dit : voici revenir le temps des censeurs. Un peu de sérieux ! Dans ce cas là, la Région exercerait une censure culturelle ou politique à chaque fois qu’elle opère des choix, comme elle l’a fait par exemple lors de la dernière commission permanente en rejetant douze demandes d’aides à la création et vingt demandes d’aides à la production cinématographique.

 

Certains me parlent de l’intérêt économique pour la ville. Cet argument ne tient pas, de mon point de vue, au regard des raisons évoquées ci-dessus. Avec de tels arguments, poussés à l’extrême, on admet tout et n’importe quoi.

 

Je ne prône pas l’interdiction de ce festival, je m’oppose à ce que les collectivités le financent en l’état actuel,  la nuance est de taille !

Que des financements privés y contribuent ou que ce festival s’autofinance  est une chose, que l’argent du contribuable y participe en est une autre.

Je ne suis pas censeur, je n’interdis rien, je souhaite simplement mettre en garde.

C’est la façon dont j’envisage mon rôle d’élu, et c’est ce qui me différencie de la majorité en place.

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